Ai-je mon mot à dire ?

La Brawette est une manière pour les citoyens de se réapproprier la gestion de l’économie locale. Les commerçants / prestataires font partie de l’assemblée générale dès leur adhésion. Ils pourront, s’ils le désirent, être élus au conseil d’administration. Ils peuvent apporter toutes les réflexions et critiques et proposer toutes les améliorations qu’ils souhaiteraient… Les promoteurs de la Brawette souhaitent qu’un maximum de commerçants, de producteurs partenaires, de prestataires et d’utilisateurs s’investissent dans la réflexion et le développement de la Brawette.

Qui gère le fonctionnement des Brawettes ?

L’asbl « La Brawette » est constituée de citoyennes et citoyens qui utilisent les Brawettes pour leurs achats et de commerçant·e·s et prestataires de services (indépendant.es ou asbl) qui acceptent d’être payé.es en Brawettes (qui peuvent aussi être par ailleurs des utilisateurs et utilisatrices). Tous les prestataires sont membres de l’asbl, tandis que les cioyen.ne.s ne sont pas obligé.e.s d’être membres pour utiliser les Brawettes. C’est l’assemblée générale, composée de tous les membres de l’asbl, qui délègue au conseil d’administration le contrôle du fonctionnement de la Brawette. Les statuts sont disponibles sur ce site, dans la rubrique « documents officiels ». Le fonctionnement de l’ensemble du processus est détaillé dans le règlement d’ordre intérieur, disponible au même endroit.

Les pouvoirs publics sont ils impliqués ?

Les monnaies locales sont des initiatives citoyennes. Cela implique que la collaboration avec les pouvoirs publics n’est pas nécessaire, mais elle n’est pas interdite non plus. En province de Luxembourg, il existe un réel intérêt des politiques pour les actions de transition, dont les monnaies locales sont une des composantes. L’EPI Lorrain a reçu l’aide de la région wallonne, à Charleroi une monnaie locale (le Carol’or) a été distribuée à tous les citoyens en vue de la relance économique après Covid, etc. L’important est que l’asbl garde la maîtrise de son projet, de ses valeurs, de ses critères d’adhésion… et évite toute ‘récupération’ politique qui créerait des clivages là où nous voulons créer du lien !

Est-ce qu’il existe déjà des monnaies locales complémentaires ?

Oui, partout dans le monde, et depuis très longtemps. Il y en a plus d’une trentaine en Allemagne, plus d’une centaine aux États-Unis, en Amérique du sud… et même en Suisse. Le monde en compterait +/- 13000 !
Rien qu’à Bruxelles et en Wallonie, il y a déjà 17 monnaies locales en circulation.

La Brawette est-elle légale ?

OUI. La Brawette, porte le titre officiel de « bon de soutien à l’économie locale »; il ne s’agit pas véritablement d’une « monnaie ». En effet, seuls les États ont le droit de battre monnaie sous la forme de pièces et de billets. Elle peut s’envisager comme n’importe quelle « monnaie » complémentaire : bons d’achat, chèques-repas, éco-chèques ou points offerts sur les cartes de fidélité des grandes surfaces. La différence c’est que ces « monnaies »-là ne sont pas locales alors que la Brawette est seulement valable dans un réseau clairement identifié et est porteuse des valeurs de l’asbl (voir notre charte dans la rubrique « documents officiels »).